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27 RON

On raconte que c’est grace aux editions clandestines du samizdat – et donc, sans nom d’auteur – que fut introduite en Union sovietique la traduction du Proces. Les lecteurs penserent, dit-on, qu’il s’agissait de l’oeuvre de quelque dissident, car ils decouvraient, des le premier chapitre, une scene familiere : l’arrestation au petit matin, sans que l’inculpe se sut coupable d’aucun crime, les policiers sangles dans leur uniforme, l’acceptation immediate d’un destin apparemment absurde, etc. Kafka ne pouvait esperer une plus belle consecration posthume. Et pourtant, les lecteurs russes se trompaient. Le projet de Kafka n’etait pas de denoncer un pouvoir tyrannique ni de condamner une justice mal faite. Le proces intente a Joseph K., qui ne connaitra pas ses juges, ne releve d’aucun code et ne pouvait s’achever ni sur un acquittement si sur une damnation, puisque Joseph K. n’etait coupable que d’exister.

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