Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

49 RON

La narratrice vient de perdre son pere, decede d’un cancer. Alors qu’elle range la maison desormais deserte mais encore impregnee de la presence du vieil homme, elle se rememore sa personnalite atypique et complexe, qui fut si difficile a vivre pour ses proches. Alcoolique et violent, provocateur et insupportable, cet ours unijambiste cachait pourtant pudiquement une tendresse maladroite et une sensibilite artistique empechee, que sa fille va s’attacher a retracer au travers des mille objets et souvenirs entasses dans sa taniere : une maniere pour elle de faire petit a petit son deuil, en se reconciliant avec ce qu’il fut et ce qu’il lui a laisse.Ce roman aux sonorites autobiographiques est emouvant a plusieurs titres : c’est bien sur le recit d’un deuil, d’une amputation affective avec laquelle il faut apprendre a vivre, mais c’est aussi la rehabilitation d’un pere que l’auteur s’applique a reveler pour ce qu’il etait vraiment, un long travail necessaire a son apaisement, pour qu’enfin la reconciliation ait lieu et l’amour puisse retrouver sa place.Le langage employe evoque la vie de tous les jours, les mille details absurdes, droles ou tragiques, qui, bien au-dela du raccourci des apparences, nous font deviner les secrets parfois touchants d’un homme devenu herisson, et que seule la fin de vie a rapproche de sa fille. La maladie, l’hopital, la morgue, les pompes funebres, l’office religieux et l’enterrement, puis le vide et les souvenirs, sont evoques sur un ton doux-amer, qui oscille constamment entre le rire et les larmes, narrant avec justesse et sensibilite un cheminement douloureux et necessaire pour le retour a la vie des survivants.Chacun pourra trouver une emotion a sa mesure dans ce recit intimiste a la portee pourtant universelle, ou l’amour, trop pudique ou masque par le quotidien, ne trouve a s’epanouir (ou pas) que lorsqu’il est bien (trop) tard.

Sign Up to Our Newsletter

Be the first to know the latest updates

[yikes-mailchimp form="1"]