Les epidemies de grippe aviaire ou du sida s’abattent sur une humanite demunie, ou les populations pauvres des pays du Sud sont moins armees que celles des pays occidentaux et riches. les cancers et l’obesite sont communement vus comme l’envers malheureux du developpement, le mol des societes riches… Mais c’est en general la dimension biomedicale qui retient l’attention, celle-la meme qui fait probleme, car le cout qu’elle represente apparait comme un veritable fleau. L’interet de cet Atlas de la sante est de nuancer ces idees communes. Les geographes s’interessent a la sante parce qu’elle est un observatoire sur le monde: la diffusion des pathologies et leur impact sur la mortalite sont fonction de l’acces a une offre de soins performants certes, mais aussi de modes de vie, de gestion du territoire, de niveau d’education, etc. Sous cet angle, que ce soit a l’echelle planetaire ou microlocale d’un quartier ou d’une commune, que ce soit pour les pays developpes, emergents ou en situation de crise humanitaire, la sante s’avere etre a la fois une cause et une consequence du developpement. Les auteurs invitent ainsi a reconsiderer le cout de la sante comme un investissement durable.
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